Défiscalisation : conseils pour investir dans l’immobilier

Le contexte actuel d’instabilité économique et financière peut amener les investisseurs à revoir leurs perspectives d’investissement pour 2023. Dans un tel contexte, il convient d’orienter ses opérations vers des investissements plus surs, moins dépendant des cours boursiers. L’immobilier, véritable valeur refuge, est l’investissement idéal, notamment dans une vision de long-terme. Pour ce faire, nos avons sélectionné pour vous 5 conseils pour maximiser votre investissement immobilier.

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1/ Faire l’état des lieux du marché et de votre situation

Depuis quelques années, c’est la même rengaine. “Il est temps d’investir”, “Les prix sont au plus bas”, “Les taux aussi”, “La loi Pinel est une réussite”, … Depuis la crise sanitaire du Covid-19 et la guerre en Ukraine ont changé la donne. Pour investir en 2023, il conviendra donc de prendre en considération le contexte économique global, qui influence l’immobilier. Actuellement, l’immobilier endosse parfaitement son rôle de valeur refuge : les prix de l’immobilier reste stables dans l’ensemble et la rentabilité d’un investissement locatif reste identique (aux alentours des 4 %).

De plus, avant d’investir dans l’immobilier, il convient de faire le point sur votre situation. Pour ce faire, il vous faut prendre en considération l’intégralité de vos entrées et sorties :

  • Vos investissements déjà réalisés/en cours
  • Vos revenus issus de votre activité professionnelle
  • Vos autres revenus
  • Vos propriétés immobilières actuelles
  • Votre stratégie à court, moyen et long termes.
  • Vos différents crédits en court
  • Etc.

Nous vous recommandons l’appui d’un professionnel sur ce sujet. Leur connaissance pointue vous permettra de partir sur de bonnes bases. Ils peuvent avoir connaissance de limitation d’investissement que vous ne connaîtriez peut-être pas, tel que le plafonnement des niches fiscales.

2/ Choisir le bon dispositif de défiscalisation

Lorsqu’on investi en immobilier, il est possible de le faire tout en participant à un dispositif de défiscalisation. Cela vous permet de maximiser votre investissement : l’avantage fiscal conféré par le dispositif, le plus souvent sous la forme d’une réduction d’impôt, augmente la rentabilité de l’investissement.

Néanmoins, la défiscalisation en 2023 reste complexe. La multiplication des lois et des dispositifs n’aident pas les potentiels investisseurs à y voir clair. De fait, il est important de définir son projet en amont pour ensuite choisir le régime de défiscalisation approprié, il est d’ailleurs possible de cumuler plusieurs dispositifs complémentaires (tels que le statut de Loueur Meublée Non Professionnelle et le dispositif Censi-Bouvard par exemple) si le projet s’y prête. Nous vous proposons un tour d’horizon non-exhaustif des lois, en fonction de certains projets immobiliers.

Si vous vous lancez dans un investissement immobilier, c’est principalement pour en tirer des avantages en termes d’économie d’impôts. Celle-ci va dépendre de deux facteurs : le montant investi et la durée de la mise en location du bien immobilier. Avec toutes ces informations vous pourrez alors vous pencher sur le dispositif de défiscalisation adapté à votre situation et à vos objectifs.

La loi Pinel

Si vous souhaitez percevoir une rente régulière, il n’y a pas mieux que la loi Pinel. Le dispositif offre une réduction d’impôt contre l’achat et la location d’un logement, la réduction étant proportionnelle à la durée locative (12 % pour 6 ans, 18 % pour 9 ans et 21 % pour 12 ans). L’investissement Pinel est limité à 300 000 € à deux biens immobiliers par an.

Pour pouvoir réaliser un investissement rentable avec le dispositif Pinel, notez qu’il est nécessaire que vos prélèvements fiscaux annuels soient au minimum de 2 500 €.

La loi Censi Bouvard

Le combo loi Censi Bouvard / Statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) permet de bénéficier de 11 % de réduction sur ses impôts pour l’achat d’un logement en résidences de services (Censi Bouvard) et de bénéficier du régime fiscal micro-BIC lors de la location (LMNP) tout en récupérant la TVA (20 % du prix) si la location y est soumise.

Elle vous conviendra si vous payez des impôts annuels de l’ordre de 1 000 à 2 000 € et si vous souhaitez investir avec un budget de 100 000 à 200 000 €.

La nue-propriété

Enfin, à plus long terme, la nue-propriété permet d’acheter un bien à moindre coût et d’en récupérer la pleine propriété quelques années plus tard. Dans les faits, vous devenez propriétaire des murs, mais vous ne percevez aucun avantage lié a ce bien, qu’il soit financier (loyers) ou physique (impossibilité d’y habiter). C’est l’usufruitier qui en profite. Au terme de la période, vous récupérerez un bien valorisé que vous aurez acheté à moindres frais.

3/ Optimiser le financement de son investissement immobilier

Il s’agit peut-être du conseil le plus important pour réaliser un investissement immobilier : identifiez correctement le meilleur moyen de financer votre opération. En effet, cette étape est souvent prise à la légère par des investisseurs trop pressés de percevoir leurs premiers loyers et de finaliser rapidement leur opération.

Par exemple, il peut vous sembler logique, au premier abord, de financer votre opération immobilière par un apport si vous avez les liquidités nécessaires. Cela confère de nombreux avantages, notamment un risque en moins d’échec de remboursement du crédit et de s’émanciper du système bancaire. Toutefois, dans le cadre de la recherche de rentabilité, ce choix est à éviter le plus possible. Dans une situation de taux bas, ou relativement accessibles, il est préférable de passer par l’emprunt afin de bénéficier de l’effet de levier.

Il vous faut donc, au préalable, bien vous renseigner sur la situation actuelle du crédit immobilier et vous enquérir de vos possibilités d’emprunt. Vous pouvez le faire auprès de votre conseiller bancaire ou auprès d’un courtier en immobilier.

4/ La localisation de votre bien immobilier ne doit pas être laissée au hasard

Investir dans l’immobilier locatif est une chose. Bien investir en est une autre. Généralement, les investisseurs vont être tentés de mener une opération d’acquisition immobilière dans le secteur où ils résident ; cela a un côté rassurant de connaître la région et pouvoir mettre une image sur son investissement. Il peut s’agir d’une erreur : l’herbe est souvent plus verte ailleurs ! Ne perdez pas de vue que votre investissement doit toujours être motivé par la rentabilité, et certaines villes offrent des rendements bien supérieurs à d’autres. Acquérir une maison et la louer dans la Creuse ne présentera sûrement pas la même rentabilité qu’en région parisienne, bordelaise ou toulousaine, où la densité locative et la tension locative sont bien plus importantes.

Attention donc à ne pas laisser votre cœur l’emporter sur votre raison : n’achetez pas un bien à côté de chez vous car cela revêt un caractère affectif.

5/ Gestion locative : ne pas tout faire soi-même

Le temps c’est de l’argent !

Ce proverbe se vérifie également dans l’investissement immobilier. Votre temps est précieux : passer votre temps à la recherche de locataire, à signer des documents, réaliser des états des lieux, remplacer les joints de douche entre deux changements de locataire… Tout ce temps perdu, vous auriez pu le passer à anticiper votre prochain investissement ou préparer votre déclaration fiscale qui ne doit comporter aucune erreur ! (mais nous verrons cela dans un autre article 😉 )

Vous pouvez donc déléguer cela à un gestionnaire locatif. Nombre d’agences immobilières proposent ce service. Nous vous recommandons toutefois de faire appel à une agence bien ancrée localement, avec un historique important. Cela vous garantit une certaine stabilité et un professionnalisme certain. Également, il conviendra de prendre en compte la gestion locative dans le calcul de la rentabilité nette de votre investissement, et ce avant même d’investir !