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Investir dans les SCPI : quels sont les risques ?

Que ce soit pour la préparation ou la préservation de son avenir, épargner est un réflexe empli de bon sens et naturel. Pour cela, l’investissement dans les SCPI est une solution intéressante. Ces structures de placement collectif prennent la forme de sociétés non cotées en bourse. Elles collectent de l’argent auprès de plusieurs investisseurs, avec pour objectifs l’acquisition et la gestion de biens immobiliers destinés à la location. Bien qu’elles présentent des avantages considérables, n’y placez pas tout votre patrimoine. En effet, ces opérations ne sont pas dénuées de risques.

1/ Pas de garantie de rendement ou de capital

risques-investir-scpi-2022Certains investisseurs pensent, à tort, que les revenus générés par les SCPI sont garantis. Et pourtant, ce n’est pas le cas d’un point de vue juridique.

Tout comme les prix des appartements augmentent ou baissent, les biens composant les SCPI prennent de la valeur ou en perdent (selon les fluctuations observées sur le marché de l’immobilier, plus ou moins correlé aux marchés financiers). Cela se caractérise par une évolutive négative ou positive des coûts des parts. Dès lors, les SCPI sont considérées comme des véhicules de placement immobilier. Elles ne garantissent pas la liquidité, les revenus et le capital.

Toutefois, les SCPI font régulièrement l’objet d’expertises, pour s’assurer de la concordance entre les prix des parts et la véritable valeur du patrimoine. S’ils augmentent entre l’acquisition et la revente des biens, les investisseurs réaliseront une plus-value. Dans le cas contraire, ils perdront une partie de leur capital.

De plus, grâce à la mutualisation des risques et à la stabilité du secteur immobilier, les placements en SCPI sont moins risqués qu’une grande partie des autres placements. Les placements en SCPI sont, en règle générale, noté aux alentours 3/7 sur l’échelle de mesure des risques des investissements, notamment grâce à la bonne prise en charge des sociétés de gestion.

2/ Bien vérifier les frais de gestion

Comme tout placement, l’acquisition, la détention et la gestion de parts de SCPI engendre des frais. De manière générale, les frais d’achat des parts de SCPI s’élèvent à 10 % environ. Ils sont directement prélevés lors de la souscription, en une seule tranche. Une période d’au moins 8 ans d’investissement est conseillée pour bénéficier d’un lissage desdits frais. Si un associé retire son capital avant, ils auront un impact sur sa rentabilité.

Les frais annuels de gestion oscillent, quant à eux, de 8 à 14 % des montants des loyers perçus. Même si les SCPI reversent des rentes nettes, vous garantissant des revenus, il convient de surveillez les frais. Les conseillers en gestion de patrimoine vous recommanderons également de toujours prendre en considération ces frais avant d’investir, afin de vous éviter des mauvaises surprises et calculer au mieux le rendement de votre opération.

3/ La liquidité du produit

Acheter des parts de SCPI, également appelé « pierre-papier », implique d’investir dans l’immobilier. Les valeurs mobilières peuvent être négociées à tout moment sur les marchés financiers et sont facilement échangeables. De leur côté, les parts SCPI ne bénéficient pas d’une telle liquidité. En effet, il est plus facile de vendre des actions que des parts de SCPI.

Comme mentionné précédemment, les SCPI ne garantissent pas la liquidité des investissements. En d’autres termes, cela signifie qu’elles ne se portent pas toujours comme les potentiels acquéreurs des parts vendues par les associés. Toutefois, elles les assistent lors de la recherche d’acheteurs.

Si un associé cède ses parts en période de récession, lorsque le nombre de vendeurs est supérieur à celui des acheteurs, la société pourrait bloquer ses avoirs pendant un moment. Pour trouver rapidement un preneur, il n’aura d’autre choix que d’accepter une baisse considérable.

4/ Ne pas diversifier son portefeuille de SCPI

Contrairement à d’autres investissements, les SCPI ont affiché des résultats intéressants pendant la crise sanitaire. La raison ? Chaque secteur a réagi indépendamment des autres. Alors qu’un important dynamisme a été observé sur les SCPI de santé et les SCPI de logistique, les SCPI de commerces ou de bureaux ont été affectées par les confinements répétitifs. De leur coté, les SCPI résidentielles ont fait preuve de résilience.

La diversification est la solution idéale pour se prémunir de ce risque (surtout si vous investissez dans des actifs similaires). Par exemple, vous pouvez choisir d’investir dans :

  • des SCPI de rendement
  • des SCPI fiscales
  • des SCPI de commerces
  • des SCPI de bureaux
  • des SCPI résidentielles
  • des SCPI européennes
  • etc.