Concubinage: un risque financier

analyse du risque

 

Selon l’INSEE, plus de 7 millions de français vivent aujourd’hui en concubinage. Cependant, même si la pratique se démocratise, elle n’en reste pas moins risquée. Retour sur un statut peu protecteur aux limites apparentes. Reportage.

 

Les risques en tant que locataire

Si l’un des deux locataires décident de quitter l’appartement, alors l’autre devra payer l’intégralité du loyer. Cette obligation peut-être considérée comme injuste en certaines circonstances mais est nécessaire pour sécuriser les revenus locatifs du bailleur. De plus, l’accord des deux concubins est obligatoire pour mettre fin au bail.

Cependant, les nouvelles lois de défiscalisation immobilière offre la possibilité aux locataires d’accéder à des appartements pour un loyer moins élevé que celui du marché. Des variations de prix existent en fonction des ressources du/des locataire(s) et de la zone d’habitation.

Les risques en tant que propriétaire

Il existe deux façons majeures d’acquérir un bien immobilier à deux.

  • L’indivision

Dans cette situation les membres du couple deviennent propriétaire à hauteur de leurs apports. Par exemple, l’un peut se retrouver à posséder 70% de la maison, tandis que l’autre n’en a que 30%. Mais peu importe le pourcentage de leur quote-part, chaque décision concernant le logement doit être prise à l’unanimité.

Dans le cas d’un emprunt, les propriétaires concubins sont solidaires des dettes. Ainsi si l’un d’eux ne paye plus sa part du prêt, l’autre devra payer pour les deux.
La convention d’indivision est aussi utile lors de la revente du bien. En cas de séparation, les concubins peuvent revendre le bien et se répartir la recette au prorata de leurs apports respectifs.

  • La SCI

La constitution d’une société civile immobilière coûte cher et impose des contraintes de gestion. Cependant, si le couple est en possession de plusieurs logements; elle devient alors la solution la plus adaptée. La SCI centralise leur bien et permet une gestion plus efficace du patrimoine immobilier. En revanche, le recours à une SCI complique le partage du ou des biens. La transmission même à un membre de la famille peut rapidement devenir un cauchemar administratif.